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 Intoxications alimentaires au Maroc : 18 000 cas déclarés en 20 ans

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MessageSujet: Intoxications alimentaires au Maroc : 18 000 cas déclarés en 20 ans   Intoxications alimentaires au Maroc : 18 000 cas déclarés en 20 ans EmptyJeu 23 Juin - 12:38

Intoxications alimentaires au Maroc : 18 000 cas déclarés en 20 ans



50% des intoxications alimentaires ont lieu pendant la saison estivale. Les deux tiers ont lieu à la maison en raison d’un mode défaillant de conservation des aliments. Les produits laitiers, les poissons et les fruits et légumes en tête des causes d’intoxication.


Qui parmi nous n’a pas été victime dans sa vie d’une intoxication alimentaire avec tous les désagréments que cela suppose : vomissements, diarrhées, nausées, douleurs abdominales ? Dans certains cas, les intoxications aiguës peuvent même entraîner perte de conscience, hospitalisation et même décès. Le risque est d’autant plus fréquent que les habitudes alimentaires et le nouveau mode de vie des Marocains ont radicalement changé ces dernières années. Hormis le risque domestique qui reste important, le développement de la restauration extérieur avec, comme corollaire, l’explosion du secteur informel et sa cohorte de vendeurs ambulants, est venu aggraver la situation. Mais le risque peut également se nicher dans des négligences chez des restaurateurs organisés. Cette femme de 45 ans se souvient d’une amère expérience. Une fois, prenant l’autoroute Casa-Marrakech, elle s’arrête au restaurant d’une aire de repos pour casser la croûte. Elle commande une salade, de la viande hachée grilée et des frites chez une enseigne connue. Son malaise commence quelques heures plus tard, une fois rentrée chez elle. Durant toute la nuit : des coliques insupportables et des vomissements à n’en plus finir. Inquiet en la voyant se tordre de douleur, son mari la transporte aux urgences d’une clinique de la place. Résultat : une intoxication alimentaire qui lui aura coûté deux jours d’hospitalisation, et une facture bien salée. Cas banal ? Oui, mais qui arrive malheureusement tous les jours à des centaines de consommateurs dans le pays. Car, comme dans le cas de ce couple, combien échappent aux statistiques officielles en ne déclarant pas leur cas d’intoxication aux autorités publiques ?
En mars dernier, sept élèves d’une école publique à Fès ont été hospitalisés au CHU de la ville après avoir mangé des pois chiches servis par un marchand ambulant. Les deux cas n’ont pas eu de conséquences dramatiques, mais un autre, à Laâyoune, en 2010, était plus grave. Une toxi-infection alimentaire collective (TIAC), suite à un repas servi à l’occasion d’un mariage, a touché quelque 151 personnes, et une femme y a laissé la vie. En réalité, les intoxications alimentaires (IA) sont très fréquentes. Elle n’épargnent aucun âge, aucune région du pays et peuvent arriver à n’importe quel moment, quoiqu’elles prolifèrent pendant la saison chaude, en raison d’une défaillance dans le mode de conservation des aliments..
Des milliers de Marocains seraient victimes d’intoxications d’origines diverses chaque année, selon le Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM), un organisme à l’écoute des gens qui en sont victimes. On ne connaît pas le nombre exact d’intoxiqués alimentaires, par an, à l’échelon national, car «tous les Marocains victimes d’une IA ne contactent pas automatiquement le centre pour l’informer, et donc les chiffres sont souvent en deçà de la réalité», déplorent les responsables au centre. En 2009, le CAPM a reçu 4 514 fiches de déclarations pour intoxications en tous genres, soit 200 de plus qu’en 2008, dont 25% sont des IA. Ces dernières n’occupent donc pas la première place en matière d’intoxication comme on pourrait le croire, mais bien «la troisième après celles dues aux piqûres de scorpions et celles causées par le monoxyde de carbone», nuance le Dr Sanaâ Benlarabi du CAPM.


Intoxication bactérienne et intoxication botulique : les plus fréquentes

D’autres chiffres sont livrés, cette fois-ci par la ministre de la santé elle-même, Yasmina Baddou, devant la Chambre des conseillers fin 2010. «70% des intoxications alimentaires, avait-elle affirmé, sont d’origine domestique, contre 26% dans les lieux publics (restaurants, vendeurs ambulants, internats, colonies de vacances) et 4% dans d’autres endroits». Au sein du ministère, on avance le chiffre de 704 IA collectives en 2009 dans 37 provinces, et 288 durant les trois derniers mois de 2010. Elles ont touché au même titre adultes et enfants, mais il y a quand même une prédominance, avec 66%, dans les milieux urbains. Les causes : les produits de conserves et les fast-foods, l’utilisation des pesticides dans des produits agricoles, les eaux polluées pour l’irrigation et les conditions de stockage des produits alimentaires qui viennent en premier lieu.
Certaines de ces intoxications alimentaires sont graves, d’autres bénignes, constatent les spécialistes. Mais tout dépend de l’intensité, de l’origine de l’intoxication, et, surtout, de la réponse du corps . L’IA peut être accompagnée, en plus des vomissements, de fièvre, de douleurs abdominales et de diarrhée aiguë. Dans ce cas, «cette dernière peut être si grave qu’elle entraîne des troubles de la tension artérielle, une hypotension qui exige parfois l’admission du patient dans un milieu de réanimation», estime Ahmed Bellabah, gastro-entérologue à Casablanca. Une autre IA prolifère pendant l’été notamment, appelée intoxication bactérienne, à cause de la chaleur qui détériore les aliments entreposés dans un milieu où la chaîne de froid a été rompue : 50% des IA ont lieu pendant cette saison chaude. Cela, sans parler des intoxications parasitaires, non bactériennes, dues à des amibes ; et du botulisme causé, explique le gastro-entérologue, par une bactérie que l’on retrouve dans les boîtes de conserve gardées dans des conditions insalubres ou périmées. Cette bactérie sécrète une toxine, l’«exotoxine», ou «toxine botulique», responsable de l’intoxication.


Pendant l’été éviter les escargots, le lben et les sauces exposés à l’air libre

Pendant l’été, il faut éviter, conseille le médecin, certains aliments comme les escargots et la pâtisserie, le lait et ses dérivés, notamment le petit lait (le fameux lben), servi souvent avec du couscous. Le petit lait serait responsable de nombreuses intoxications. Les sauces, comme la moutarde et la mayonnaise, servies dans des conditions insalubres, sont aussi à éviter.
Sur les maladies d’origine alimentaire (MA), l’étude la plus exhaustive a été menée par le même CAPM. Elle a porté sur une durée de 20 ans, soit entre 1989 et 2008, et nous donne un aperçu général sur les IA au Maroc, leur répartition géographique et saisonnière, le taux de mortalité et les causes de ces maladies.
Ainsi, le centre a-t-il constaté, durant cette période de 20 ans, 17 896 cas d’intoxications alimentaires. L’étude relève que toutes les régions du Maroc ont été affectées. Mais l’incidence par 100 000 habitants a été très forte entre 2004 et 2008 dans les régions de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra (avec 10,9%). Dans les régions de l’Oriental et de Rabat-Salé Zemmour-Zaër aussi (10,2%). Ces MA, durant ces vingt ans, ont survenu dans 34% en été, 25,2% pendant le printemps, 21,5% pendant l’automne et 19,1% en hiver. C’est le milieu urbain qui est le plus affecté (81,6%). L’étude nous donne aussi un aperçu sur l’âge moyen des intoxiqués, et là, toutes les tranches d’âge sont concernées.. Mais les adultes ayant chopé une IA représentaient pendant cette période la majorité, soit 49,3 %. Viennent ensuite les enfants et les adolescents avec respectivement 25,7% et 13,7 %. Les autres tranches d’âge avec 11,3 %.


0,4% des intoxications déclarées ont entraîné un décès

Quelques-unes de ces IA entraînent des décès, au Maroc et ailleurs. Sur les 17 896 cas de maladies d’origine alimentaire déclarés au CAPM pendant les 20 ans, il y a eu 59 décès déclarés (0,4%). Un chiffre qui ne reflète pas la réalité, jugent les médecins auteurs de cette étude, pour la simple raison que beaucoup de malades ne se déclarent pas, et se contentent de l’automédication.
En France, par exemple, il y a eu, entre 2001 et 2003, 1 656 épisodes de TIAC déclarées, avec 22 113 malades et 11 décès, dont 60% ayant pour origine la salmonelle et 65% survenues en restauration collective. Dans le monde, 2,1 millions d’adultes et 3 millions d’enfants, dont 2 millions dans les pays en développement, meurent chaque année à cause de la consommation d’eau ou d’aliments contaminés.
Au Maroc, les aliments incriminés dans ces cas de décès sont notamment les produits laitiers (22,2% : petit lait contaminé par un hydrocarbure), fruits et légumes (22,2%) et poisson et produits de la pêche (19,4%). Ces décès étaient accidentels dans 87% des cas, ils se sont produits majoritairement à domicile (67%).
La plupart des IA sont attrappées donc en domicile, et il n’y a pas de solution miracle. Seules la sensibilisation, la prévention et l’éducation en matière de sécurité alimentaire peuvent jouer un rôle. Toujours se laver les mains, conserver la nourriture à une bonne température, bien cuire les aliments, et utiliser une eau saine pour les nettoyer, sont les conseils clés prodigués par l’OMS. Ce travail de prévention est l’affaire de tout le monde, le ministère de la santé en tête. L’Office national de la sécurité sanitaire et des aliments (ONSSA) créé en 2008, lui, est censé travailler en amont : assurer la salubrité des produits mis en vente, réduire le nombre des intoxications alimentaires par le biais du contrôle des aliments, et assurer la compétitivité du produit marocain à l’échelon international.
Maintenant, que font les autorités concernées en matière de contrôle des lieux publics de restauration pour vérifier leur conformité avec les normes d’hygiène et de salubrité alimentaire ?
Au niveau des villes, la charte communale donne pleins pouvoirs au maire, qui dispose d’une division d’hygiène, et aux présidents d’arrondissements dotés de bureaux municipaux d’hygiène (BMH) pour prévenir et contrôler la restauration publique. A Casablanca, par exemple, il y a 16 BMH, correspondant aux 16 arrondissements de la ville, et dans chaque bureau il y a un ou plusieurs médecins d’hygiène. Lesquels ont pour tâche de contrôler les établissements classés et non classés. Leur efficacité ? C’est une autre affaire. Le Dr Azeddine Yousfi, chef du service hygiène au Conseil de la ville de Casablanca, assure qu’il y a un travail de contrôle qui se fait régulièrement, sauf qu’il y a un manque flagrant de moyens. Des fermetures d’établissements, dont certains sont «bien connus» ont lieu chaque année. «En 2010, il y a eu à titre d’exemple 520 établissements mis en demeure, dont certains ont fini par fermer boutique», informe-t-il.
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