E N C G - Casablanca
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

E N C G - Casablanca

Bienvenue sur le Forum Officiel des Etudiants de l'Ecole Nationale de Commerce et de Gestion - Casablanca
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
CHATBox ... discutez en ligne sur le Forum !
BIENVENUE AUX NOUVEAUX ENCG'istes
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

 

 Théorie de la décision

Aller en bas 
AuteurMessage
Quantum Theory

Quantum Theory


Messages : 106
Réputation : 5
Date d'inscription : 10/08/2010
Localisation : A chercher entre le "A" et le "Z" // :)
Profession : Etudiant

Théorie de la décision Empty
MessageSujet: Théorie de la décision   Théorie de la décision EmptyDim 3 Oct - 23:40

La théorie de la décision est une théorie de mathématiques appliquées ayant pour objet la prise de décision en univers risqué.

Les limites de la théorie des probabilités

En théorie de la décision, on distingue le risque de l'incertitude. Le risque désigne une situation dans laquelle les distributions de probabilités sur les résultats existent et sont connues des agents : c'est par exemple le cas du loto ou d'un lancer de dés. L'attitude vis-à-vis du risque d'un décideur est cruciale pour comprendre son comportement face à des situations risquées. Considérons le choix de participer à un jeu où le joueur a une chance sur dix de gagner cent fois sa mise. L'espérance de gain est très positive et tout joueur serait prêt à miser 1 euro ; mais qui ferait le choix de jouer si la mise obligatoire était toute la fortune du joueur ? Dans le premier cas, on parlera d'aversion pour le risque et dans le second cas, de préférence pour le risque. Le comportement normal est une certaine aversion au risque.
Si les situations de risque constituent, dans la vie courante, des situations assez marginales, l'incertitude est en revanche omniprésente. Elle désigne les situations dans lesquelles les distributions de probabilités n'existent pas ou ne sont pas connues des agents. C'est par exemple le cas d'une course de chevaux : sur quel cheval parier sachant que l'on ne connaît pas la probabilité qu'a chaque cheval de gagner ? La théorie de la décision est également capable d'apporter des réponses à ce type de situation.

Gain non quantifiable

D'autre part, dans de nombreux cas, les gains ne sont pas quantifiables (voir l'exemple du pari de Pascal, ou de l'assurance vie), difficilement mesurables (comme les catastrophes) ou difficilement comparables. Là encore, la théorie de la décision cherche à apporter des réponses, à établir des préférences.

La théorie de la décision dans le risque

Optimisation et maximalisation sont les deux mots-clés définissant les théories de la prise de décision basées sur la rationalisation, c’est-à-dire les théories définissant les normes logiques et rationnelles que tous les preneurs de décisions sont censés suivre pour que le choix soit celui qui "rapporte" le plus. La théorie de l'utilité espérée est l'approche la plus communément retenue par la théorie de la décision pour décrire les choix risqués. Introduisons d'abord quelques notations:
L'incertitude est décrite par un ensemble d'états du mondeThéorie de la décision Aadf0e4374c0543a73cf6f46f6cc617c partitionné par la famille de partiesThéorie de la décision 91b1b8181289f5a993de438c2607f5beUn élément deThéorie de la décision 2923a6c6990be7da1677e1fb788b3f1dest appelé événement.
Une variable aléatoire f est une fonction qui associe à chaque ω un résultat noté x.
L'ensemble des résultats est noté X, X étant un sous-ensemble deThéorie de la décision D18211487971c942bb3401808d11621b
On écritThéorie de la décision 469003902005f49538bbe0997aa5c63d l'ensemble des variables aléatoires
Dans le cas du risque, le décideur est supposé connaître les distributions de probabilités induites par les variables aléatoires. La distribution induite par la variable aléatoire f est notée lf. La relation binaireThéorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3fsignifie "est préféré ou indifférent à". Elle compare des loteries (ou distributions de probabilités), c'est-à-dire des projets risqués de la forme l = (x1,p1;...;xn,pn) ouThéorie de la décision E6a257bdecb137b67d420568e55bd1bcest le résultat obtenu avec la probabilité pi. On écritThéorie de la décision 5366383c6eca481b1d1d9cdee841e087 l'ensemble des distributions de probabilités. La règle de décision développée par Von Neumann et Morgenstern en 1944, connue sous le nom "d'utilité espérée", repose sur les hypothèses suivantes, qui sont appelées axiomes et sont postulées sur la relationThéorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3f
Axiome 1 (préordre total)Théorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3f est un préordre total. Cela signifie que :

_Théorie de la décision 721e2652a621af439db6bc2e61b6401c ouThéorie de la décision 4a30a74b8c247e7c0fe8c32ad04ad0d3 (totalité);

_Théorie de la décision 1d769b1957e4eef48b5f6f9b62162550(réflexivité);

_Théorie de la décision 51aeb893ffcaa6f7665b4862aba9adc7 (transitivité).

Axiome 2 (Monotonie).Théorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3fest monotone si pour toutes loteries l etThéorie de la décision 00e6b864b1dca341e379c42d751b6a15 dansThéorie de la décision 9c82d4a5a6148ccb7d362e451e74112aon aThéorie de la décision A8e8af01f47da7bf5403aacacebc9273

Axiome 3 (Continuité).Théorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3fest continue si pour toutes loteries lf,lg et lh telles queThéorie de la décision Cd0f851d516b04293729a6e7d1c3f9b9 tels queThéorie de la décision F3680a7d746763ae3b598128f2529079

Axiome 4 (Indépendance).Théorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3fest indépendante si pour tout α dansThéorie de la décision A4ad45521d55891c0df40fc4615333a1et pour toutes loteries lf,lg et lh on a
Théorie de la décision 3bc9342a734286f4ef7c3c1b7b1a2cf9
Nous pouvons maintenant présenter le théorème de représentation de Von Neumann et Morgenstern :

Théorème. Pour une loterie l = (x1,p1;...;xn,pn), on définit la fonction espérance-utilité parThéorie de la décision C09a0425eda4d2835b67c6d62579a27e où u est une fonction à valeurs réelles. Etant donnée une relation de préférencesThéorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3f les deux propositions suivantes sont équivalentes:
(i)Théorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3fsatisfait les axiomes 1-4;
(ii) Il existe une fonction à valeurs réellesThéorie de la décision 2271cdbcbde9968feaf4cdb37898d002positive à une transformation affine croissante près telleThéorie de la décision 207638e9b17d5c2276f95ecbbcb6bb20

Le contenu descriptif du modèle de décision EU a été rapidement critiqué dans une expérience restée cèlèbre sous le nom de "paradoxe d'Allais". La version présentée ici est celle de Kahneman et Tversky (1979). Les sujets doivent choisir entre deux paires de loteries. D'une part, entre l1 = (3000,1) et l2 = (0,0.2;4000,0.Cool et, d'autre part, entre l3 = (0,0.75;3000,0.25) et l4 = (0,0.8;4000,0.2). Le choix le plus fréquemment observé est l1 dans la première paire et l4 dans la seconde paire, en contradiction avec les prédictions de la fonction EU(.). Plus spécifiquement, c'est l'axiome d'indépendance qui est violé par les individus. Pour résoudre ce paradoxe, une réponse courante consiste à supposer que le traitement des probabilités n'est pas linéaire. Les individus "déforment" les probabilités en fonction des résultats (par exemple, ils sous-estiment la probabilité d'obtenir 3000 dans la loterie l3). Principalement axiomatisé par Quiggin (1982), le modèle suivant, appelé "Rank-Dependent Expected Utility " (RDEU), repose principalement sur un affaiblissement de l'axiome d'indépendance. Celui-ci ne tient plus que sur les distributions de probabilités induites par les variables aléatoires ayant le même tableau de variation, c'est-à-dire qui sont communément monotones, ou encore comonotones :

Axiome 4' (Indépendance comonotone).Théorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3fest indépendante pour les variables aléatoires comonotones si pour tout α dansThéorie de la décision A4ad45521d55891c0df40fc4615333a1 et pour toutes loteries lf,lg et lh telles que Théorie de la décision 18ee08ddf2f020ed0e41caf6fb2e8cbaetThéorie de la décision A58d75d2072ee49115e1f9db6f7c4ad0on a :Théorie de la décision 3bc9342a734286f4ef7c3c1b7b1a2cf9
Théorème. Etant donnée une relation de préférencesThéorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3fles deux propositions suivantes sont équivalentes : (i)Théorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3fsatisfait les axiomes 1-3 et l'axiome 4'; (ii) Il existe une fonction à valeurs réellesThéorie de la décision 2271cdbcbde9968feaf4cdb37898d002positive à une transformation affine croissante près et une fonction à valeurs réelles croissanteThéorie de la décision C29d9b08acdf31825f8c597027366479telle que la valeur d'une loterie l = (x1,p1;...;xn,pn) est donnée par
Théorie de la décision 59c04748c9562b39b31e7c5e1996fd20etThéorie de la décision 97331b797d2741de1d9736e7bbf45657

La théorie de la décision dans l'incertain

L'utilité espérée a été élargie dès 1954 par L.J. Savage aux situations incertaines. Son axiomatisation comporte six axiomes lorsque l'ensemble Ω est fini. Un axiome "clé" est le suivant :
Axiome (Principe de la chose sûre)Théorie de la décision 9cc745152b9611626212dba157a04e3fest telle que pour tout événement E et actesThéorie de la décision 53e7c65867c4a72e62cda07dee9647b6etThéorie de la décision 14e968fbdb87043534f24f57953944f5tels queThéorie de la décision B8c41e82923d2170d17d3080891f89ddetThéorie de la décision 251bb346d5425965fd80eebb6cb5a222, etThéorie de la décision 54de1c5c1c33a96444b3bb60c24a2b0e, etThéorie de la décision 9f5d1ceacddce23612fb443cd91a146fetThéorie de la décision 9f5d1ceacddce23612fb443cd91a146f,Théorie de la décision 10f537048d8b99fdab1b3a4014f1eb4fsi et seulement siThéorie de la décision 1c70691f83055e1736b902acbf5d66f9
En addition aux hypothèses "standards" (préordre complet, monotonie, continuité), cet axiome permet à la relation de préférences d'être représentée par une fonction SEU(.) tel queThéorie de la décision 3ae22d5f2f4ace3aa3b8432ed03084a0où:

--La fonctionThéorie de la décision 2271cdbcbde9968feaf4cdb37898d002 est affine à une transformation affine croissante près ;
--La fonction d'ensembleThéorie de la décision 3573a5b5c2ac3f5e3c469b6f7f167abdest une mesure de probabilité ;
--SEU signifie "Subjective Expected Utility", l'adjetif "subjective" étant là pour rappeler que la mesure P(.) est attribuée par le décideur et n'est pas une donnée objective du problème de décision.

Bien que séduisant par sa simplicité et sa relative souplesse d'utilisation comparée à d'autres approches, le modèle de l'utilité espérée dans l'incertain a fait l'objet de plusieurs critiques expérimentales. La principale est liée au principe de la chose sûre, qui neutralise l'impact de l'ambiguïté sur les préférences, comme le suggère l'exemple suivant, qui constitue une variante du paradoxe d'Ellsberg (1961).
Exemple(Paradoxe d'Ellsberg). Un individu est face à une urne contenant 30 boules rouges, et 60 boules bleues ou vertes, sans information supplémentaire sur le nombre exact de boules vertes d'une part, de boules bleues d'autre part. La probabilité d'obtenir une boule rouge, notée P(R) ,est donc connue et égale à 1/3 de même que celle d'obtenir une boule qui serait soit bleue, soit verte :Théorie de la décision A02cda3d59cc78b926a0437a5b8e87e1

Cependant, il ne s'agit pas d'une situation de risque puisque la probabilité d'obtenir une boule bleue, P(B), varie dans l'intervalleThéorie de la décision 2c4803d30a4b577f043bcb539240bd27, tout comme celle d'obtenir une boule verte, P(V). Nous parlons d'ambiguïté pour qualifier une telle situation, dans laquelle seulement une partie de l'information est probabilisée. Supposons que l'individu doive effectuer un choix entre les actes suivants

--a=(1 si R, 0 si B, 0 si V) contre a'=(0 si R, 1 si B, 0 si V)
--b=(1 si R, 0 si B, 1 si V) contre b'=(0, si R, 1 si B, 1 si V)

Dans le choix "a contre a'", on observe généralementThéorie de la décision B8746180f44f22fb076c80980d4e377a tandis que dans le choix "b contre b'", on observeThéorie de la décision 0c5020ff4650410c30f4e2a57535b186 L'aversion pour ambiguïté des individus explique ce type de choix. Le premier choix s'explique par le fait que l'individu connaît la probabilité que la boule soit rouge, et le second par le fait qu'il connaît la probabilité qu'elle soit bleue ou verte (mais pas celle qu'elle soit rouge ou verte). Il s'agit d'une contradiction directe du principe de la chose sûre. Par conséquent, de telles préférences ne peuvent être décrites par le critère de l'utilité espérée. En effet, supposons que ce soit le cas. Nous avons doncThéorie de la décision B8746180f44f22fb076c80980d4e377asi et seulement siThéorie de la décision 89d52ddfd42b655fc527fd2f1d54cc05etThéorie de la décision 0c5020ff4650410c30f4e2a57535b186 si et seulement si P(B) + P(V) > P(R) + P(V). Il s'agit clairement d'une contradiction, raison pour laquelle ce type d'expérience a été qualifié de paradoxe.
D'autres modèles, appelées "Non-Expected Utility" modèles, ou modèles non-additifs, ont donc été axiomatisés dans l'incertain pour résoudre ce type de paradoxe.
Revenir en haut Aller en bas
http://allah-ahad.blogspot.com/
 
Théorie de la décision
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
E N C G - Casablanca :: Espace Scientifique :: Science-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser